THÉATRE
"Les Filles de Simone"
Le collectif "Les Filles de Simone" s’est constitué en 2015 autour de la création du spectacle C’est (un peu) compliqué d’être l’origine du monde et réunit Claire Fretel, Tiphaine Gentilleau et Chloé Olivères.
Les Filles de Simone voulaient réaliser leur utopie de création théâtrale, où la conception est collégiale et se fait par circulation des idées, allers retours plateau-écriture, temps actif et permanent de la recherche. S’est donc mis en place un processus collectif de création, avec Tiphaine comme garante de l’écriture du texte, Claire de la mise en scène, et Chloé de l’adéquation des deux.
Travaillées par des préoccupations féministes, sensibles à toutes les questions d’égalité femmes/hommes, modifiées par l’expérience vertigineuse de la maternité, Les Filles de Simone font dialoguer sur le plateau leur vécu intime et la dimension politique de ces réflexions sociales et culturelles.
Les Filles de Simone ont imaginé leur nom de collectif dans l’envie d’une filiation avec l’histoire des femmes et des questions féministes, intégrant ce qu’implique tout héritage, de pesanteur et de reconnaissance.
Samedi 20 octobre 2018 à 20h30
Ce spectacle, payant, est organisé par l’espace culturel Léopold Edgar Senghor.
Présentation
Il s’agit d’une jeune femme. Enfin de plusieurs. Mais peut-être sont-elles toutes contenues en une. Une femme à facettes comme il en est des boules.
Et boule, elle va le devenir car plusieurs elle vient de se découvrir. La voilà confrontée à la maternité. Elle est donc à ce moment de sa vie où être un homme comme les autres ne lui est plus permis. Et c’est là et pour ça que commence notre quête – de sens, d’identité – qu’on aimerait féministe mais qui sera surtout un peu pathétique et très souvent contradictoire. Car elle se demande – elle ne sait pas – comment on échappe à son sort de sexe faible mais qui enfante. Alors puisqu’elle n’est pas née femme ni mère, elle va le devenir, elle va tracer sa route et en voiture Simone. (Simone dont nous reparlerons, vous imaginez bien…)
Pour l’heure, pour elle, malgré la joie – et c’est l’expression qui veut ça – c’est la chute : elle est tombée enceinte. Elle tombe de haut en elle-même, dans la maternité qui se doit d’être heureuse parce qu’elle est désirée, dans cette bouche béante sans un poil auquel se rattraper.